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assistante de direction  artistique  _  stylisme

 assistante de direction artistique _ stylisme 

CULTES

Film réalisé par (LA)HORDE, production HIRVI

direction artistique _ Marine Brutti / Jonathan Debrouwer / Arthur Harel

​vêtements _ Koché

En 1967, près de 100.000 jeunes déferlent spontanément à San Francisco pour changer de vie, et tenter de dépoussiérer le vieux monde. C’est le « Summer of Love ».

Deux ans plus tard, en 1969 : Woodstock - le premier rassemblement de masse lié à la musique - se mettait en place. Les festivals étaient nés. Ce rassemblement aujourd'hui désigné comme le point important de la contre-culture et de l'anti-capitalisme pacifiste, a cependant vite été rattrapé par le système qui l'avait vu naître : les organisateurs ont dû revendre les droits à la Warner pour régler leurs dettes.

Parallèlement, le mouvement hippie lui-même, qui critiquait la société de consommation, s'est rapidement vu être rattrapé lorsque son esthétique a directement été utilisée dans une pub coca cola en 1971 dans laquelle on peut voir des jeunes hippies du monde entier chantant l'harmonie du monde en buvant le soda.

La chanson de cette campagne publicitaire est d'ailleurs reprise à la fin de notre film, pour exprimer le doute qui subsiste sur le lien étroit entre la forme du festival, et son dessein industriel.

50 ans plus tard, la situation s'est encore aliénée et cette idée du festival comme culture authentique jaillissant spontanément des masses, est plutôt devenue la forme ultime de l'industrie culturelle, celle de la masse, qui la consomme de manière passive.

Dans ce film, nous avons voulu capturer la manifestation concrète du culte qui se traduit par des pratiques et des performances ritualisées, une liesse de masse et et une messe consumériste.

Peut-on encore vivre une expérience spirituelle dans ces nouveaux sanctuaires consuméristes? Les spectateurs réussissent-ils à créer leur propre expérience subversive comme autant d'individus constituant une masse? Ces questions nous ont animés tout le long du tournage; et alors que nous scanions la foule avec nos caméras, nous avons capturé que le rassemblement garde une forme de grâce. Et des moments suspendus inattendus ont fait osciller le propos entre paganisme désenchanté et spiritualité animale, entre vice et grâce, liesse et inquiétude, extase et descente, désenchantement et lumière.

Le corps en fête, son exaltation et sa célébration sont ils le rempart ultime à la consommation de masse? Cet état réussit-il a transcender l'espace sans critique dans lequel il se développe?

vidéo d'art

2018

Source texte: Collectif (LA)HORDE

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