pièce de théâtre

R.A.S.H. c’est une entaille qui saigne encore

R.A.S.H. c’est une saga amoureuse: une passion explosive dégoulinante de crème glacée et de terre humide

R.A.S.H. c’est un espace affecté de végétation morte et de moisissures, de murs qui tremblent et de gouttes qui martèlent sans que ce soit ni le jour ni la nuit

R.A.S.H. c’est une langue sophistiquée pour un langage traître

R.A.S.H. n’a pas de revendication

R.A.S.H. n’est pas philanthrope et n’a pas l’espoir d’un monde meilleur

R.A.S.H. a juste l’urgence de s’inscrire dans ce monde et de marquer son temps et son passage

R.A.S.H. c’est la dimension animale de la condition humaine: c’est se battre pour dominer et défendre son territoire

R.A.S.H. c’est surtout l’épreuve de l’amour et de la dépendance, l’évidence qu’on n’est rien sans l’autre

R.A.S.H. est cruel

R.A.S.H. a un mal être viscéral mais aussi une force de vie dont l’élan balaye le morbide

R.A.S.H. nous émeut et nous surprend

R.A.S.H. est sans cesse dans la tentative: rien est acquis - ou pire - tout se délite